Nantes. Les mariages en mairie annexe, moins bien lotis ?
Le syndicat Sud Solidaires estime que, pour les agents, les conditions de travail ne sont pas les mêmes en mairie annexe qu’en mairie centrale, lors des célébrations de mariage.
Un mariage, c’est un moment joyeux. Mais en mairie annexe, cela ne semble pas vécu comme tel par tous les agents amenés à participer aux célébrations… En témoigne un courrier adressé le 5 septembre par Sud à la maire de Nantes, avec copie à la préfecture et au procureur. Le syndicat
estime notamment que la Ville fait faire à des agents des choses qui ne sont pas de leur ressort, comme la lecture de l’acte de mariage. « Parfois, on nous demande aussi d’assurer une traduction, faute de présence d’un traducteur assermenté », expliquent Steven Clouet et Sylvie Gouret, secrétaire et secrétaire adjointe de Sud Solidaires collectivités territoriales 44. Dans son courrier réponse du 19 octobre, la Ville assure que cela n’a eu lieu que de « manière très exceptionnelle », sur proposition de l’agent concerné et « sans obligation imposée de la hiérarchie ».
L’idée d’une charte
Le syndicat pointe aussi l’absence d’agent de sécurité dans les annexes de Doulon et Chantenay, contrairement à la mairie centrale. « C’est à l’élu et à l’agent de gérer la situation en cas de débordement. Que ce soit festif, oui bien sûr. Mais parfois, le bruit et la tension nous laissent isolés, dans des conditions difficiles », estiment les représentants de Sud.Pour eux, donc, « les conditions de travail et de célébration diffèrent suivant les quartiers de la ville ».
« Oui, ce n’est pas tout à fait le même format, admet Élisabeth Lefranc, adjointe au maire en charge des ressources humaines. Mais c’est lié au nombre de mariages célébrés : on en compte jusqu’à seize par samedi en mairie centrale, contre cinq en mairie annexe. »
Pour entendre ce qu’ont à dire les agents de Doulon et Chantenay, la Ville va leur adresser un questionnaire. « Il s’agit de recueillir leur avis, explique Elisabeth Lefranc. C’est bien de s’interroger sur nos pratiques pour les améliorer. » Le syndicat Sud, lui, lance l’idée d’une charte de bonne conduite, encadrant les mariages, comme cela existe dans d’autres villes, comme Toulouse ou Orléans.